Présentation du projet

Présentation du projet

Présentation du projet

Dans une démarche systémique et interdisciplinaire, ce projet explore le fonctionnement des socioécosystèmes et de la biosphère, ainsi que les pistes pour la transition écologique, au moyen de brèves vidéos ou « questions-clés » posées à des experts de toutes disciplines, en sciences de la Terre, de la Vie, de l’Homme et des sociétés, confrontés eux-mêmes à l’interdisciplinarité des questions abordées.

Ce projet « d’aide à la navigation dans les socioécosystèmes » ne prétend bien sûr ni à l’objectivité, ni à l’exhaustivité. Deux types de documents, articulés dans une arborescence thématique, sont proposés :
– des vidéos : brefs exposés (3-6 mn) d’experts sur des « questions-clés » liées aux socioécosystèmes,
– des textes : transcriptions ou/et développements textuels de ces exposés.

Après des millénaires d’expansion démographique et de « progrès » technologiques, les sociétés industrielles (ou «post-industrielles ») doivent aujourd’hui se rendre à l’évidence : non seulement la productivité, mais aussi la résistance et la résilience des écosystèmes et de la biosphère sont limitées (1-4). Sous la pression croissante des activités humaines (expansion puis intensification de l’agriculture, déforestation, pêche, industries, commerce, transports, conflits multiples..), les conditions de vie se détériorent un peu partout à la surface notre planète, non seulement pour de nombreuses espèces animales et végétales (remplacées ou non par des espèces plus « anthropophiles »), mais aussi pour les humains qui dépendent de la diversité et du fonctionnement des écosystèmes (5,6). Pour elles-mêmes, si ce n’est pour bien d’autres espèces et systèmes écologiques en déclin, les sociétés humaines doivent apprendre à réduire leurs pressions sur la biosphère…

Or les socioécosystèmes et la biosphère sont des systèmes dynamiques complexes, de résistance et résilience limitées. Les pressions humaines (dites ‘anthropiques’) évoquées ci-dessus interagissent et multiplient leurs effets soit directement, soit par le biais de mécanismes sociaux, économiques, psychologiques ou/et culturels, méconnus ou sous-estimés, qui interfèrent dans des boucles de rétroaction positives délétères tant pour la biodiversité que pour les sociétés qui en dépendent (cf.  7-9 par exemple). Ces boucles de rétroaction accélèrent la transformation des habitats et accroissent les risques de basculement d’écosystèmes, et de la biosphère elle-même, vers un mode de fonctionnement défavorable notamment aux humains, avec des conséquences potentiellement dramatiques pour les populations exposées (3, 6, 9, 10).

Face à cette complexité, une approche transdisciplinaire de la biosphère, des (socio)écosystèmes et de leur dynamique s’impose pour s’orienter entre les multiples pressions, mécanismes et interactions avec l’objectif de réduire l’impact de nos sociétés sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes… et d’éviter leur basculement vers un mode de fonctionnement délétère pour les humains et bien d’autres espèces.

 

(1) Commoner B., 1972. On “the closing circle”. Atomic Sciences, mai 1972, pp.17 et 42.

(2) Teyssèdre A., 2017. Comment évaluer notre impact sur la planète ? L’écologiste 49 (vol.18-1), mai-juillet 2017, 13-16. Voir aussi : Le modèle IPAT et la transition écologique, Regards sur la biodiversité, SFE, regard n°71, 15 avril 2017.

(3) Barnosky A.D. et al., 2012. Approaching a state shift in Earth’s biosphere, Nature 482, 52-58.

(4) Cardinale B.J. et al., 2012. Biodiversity loss and its impact on humanity, Nature 486, 59–67.

(5) Vitousek P.M. et al., 1997. Human Domination of Earth’s Ecosystems, Science 277, 494-499.

(6) Millenium Ecosystem Assessment (MEA), 2005. Ecosystem and Well-being : Synthesis. Washington D.C., Island Press.

(7) Alcott B., 2005. Jevons’ Paradox.  Ecol. Economics 54, 9– 21.

(8) Alcott B., 2008. Sufficency strategy : Would rich world frugality lower environmental impact ? Ecol. Economics 64, 770-786.

(9) Steffen et al., 2015. Planetary boundaries : Guiding human development on a changing planet. Science 347, 1259855.

(10) Dasgupta P.S. & P.R. Ehrlich, 2013. Pervasive externalities at the population, consumption and environment nexus. Science 340, 324-328.

AUTEURS ET CRÉDITS

Conception, coordination du projet, réalisation des vidéos

Anne Teyssèdre

Conseil scientifique

Luc Abbadie (Sorbonne Université, SU-ITE), Philippe Bousquet (IPSL), Catherine Boemare (CIRED, R2DS), Denis Couvet (MNHN, SU-ITE), Jean-Charles Hourcade (CIRED, R2DS), Hervé Le Treut (IPSL), Harold Levrel (AgroParisTech, CIRED), Claude Millier (NSS, R2DS), Benjamin Sultan (IPSL) ; coordination : Anne Teyssèdre (SU-ITE).

Crédits

Ce projet web est une coproduction du Réseau R2DS Ile de France (en 2016-2017),  du Labex IPSL (en 2017-2018), du CIRED (en 2018) et de l’Institut de la Transition Environnementale SU-ITE (depuis 2018).

Grâce au Labex IPSL, il a bénéficié en 2018 d’un soutien de l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’Avenir (ref : ANR-10-LABX-0018).

Remerciements

Nous remercions la Mairie de Paris, le Muséum National d’Histoire Naturelle, la Maison des Océans, le Conservatoire du Littoral et le Parc Naturel Régional du Cap Saint-Jacques (Québec) pour leurs autorisations de tournage.