Depuis les années 1960, des recherches ont été effectuées pour explorer l’idée d’injecter volontairement dans la stratosphère une quantité importante d’aérosols, de l’ordre de plusieurs mégatonnes par an, dans l’optique d’entraîner une modification à large échelle du climat.

Cette méthode est notamment étudiée pour comprendre si elle pourrait éventuellement contribuer à limiter certains aspects du changement climatique. Pour analyser les effets que pourraient avoir ces injections sur le système climatique et sur les sociétés humaines, des projections sont effectuées à l’aide de modèles climatiques (modèles de circulation générale, modèles de bilan énergétique, etc.).

D’un point de vue scientifique, de nombreuses incertitudes entourent ces projections, par l’ampleur envisagée pour ce type d’intervention volontaire sur un système climatique complexe et les simplifications effectuées dans les modèles climatiques. De plus, ce type d’intervention soulève de multiples questions de gouvernance.

Ce projet de thèse comprend plusieurs étapes visant à explorer les implications à la fois scientifiques et politiques de cette méthode. Elle comprend une analyse du traitement des incertitudes dans les articles scientifiques sur la modélisation des effets de l’injection d’aérosols dans la stratosphère. De plus, un objectif est d’effectuer la première étude sur la perception de cette technique auprès de la population française. Enfin, un travail de modélisation en utilisant des scénarios de gouvernance sera effectué à l’aide d’un modèle climatique simplifié couplé à un algorithme de contrôle.