Alors que nous sommes déjà à +1,1 °C de réchauffement global, l’espoir est très faible de rester sous les +1,5°C à horizon 2100. D’après les projections actuelles, le seuil des 1,5°C devrait être dépassé dans les années 2030-2040. La trajectoire actuelle, si poursuivie, amènerait à un réchauffement de +2.7°C en se fondant uniquement sur les contributions nationales de l’Accord de Paris sur le climat  de 2015, si respectées, et à +2.4°C de réchauffement en prenant en considération les engagements additionnels de plusieurs pays pour atteindre la neutralité carbone en 2050 comme l’Europe et les États-Unis,  et en 2060 comme la Chine ou encore en 2070 comme l’Inde.

Les aspects de Monitoring, Reporting, Verification (MRV) de l’Accord de Paris nécessitent des outils scientifiques de mesure et suivi des émissions de gaz à effet de serre (GES). L’objet de la thèse de Mounia Mostefaoui, encadrée par Hervé Le Treut et Philippe Ciais, est notamment d’analyser des méthodes scientifiques du MRV, de les appliquer sur des espaces spécifiques, notamment pour des pays en développement, par contraste avec des pays développés, et d’en discuter la portée. La thèse examine dans ce contexte les aspects de politique climatique liés à la notion de transparence dans l’Accord de Paris.